A la recherche d'un maître...

Ennuyant... Ce que c'est ennuyant... Je veux sortir... Laissez-moi sortir. J'ai faim, la viande fraîche me manque. Si j'avais une nuque à briser, là, sous mes yeux, si seulement! Je n'ai envie que de ça. Je vais hurler, je vais les déchirer, briser mes chaînes et passer à travers ces barreaux... Si humide, si froid... Je veux sort-

Elle se réveilla soudainement dans la cellule, dérangée par ce rêve qu'elle venait tout juste d'avoir. Ces visions, elles se faisaient de plus en plus fréquentes. Ah... Il fallait donc "renouveler" le sceau, comme disait son mentor. C'était surprenant, ce terme était en quelque sorte un peu barbare, on aurait dit qu'il parlait d'un abonnement à un restaurant de nouilles, pas de la malédiction qui lui était tombée dessus. En cillant un peu des yeux, elle put distinguer les traits d'un homme, qui la regardait d'un air railleur. Ah oui, c'est vrai... La mission. Elle avait mal tournée. Elle avait mal... jugé, et s'était retrouvée en quelques sortes en train de fouiller dans les dossiers confidentiels du Mizukage, laissant une longue traînée de gardes inconscients. Le boulot des policiers de Kiri était maintenant de déterminer pourquoi... Mais elle n'allait pas lâcher le morceau aussi facilement. Ah, ça allait se montrer compliqué, comment faire pour ne pas leur dire la vérité?

C'que j'ai soif... et j'ai la dalle. T'aurais pas quelque chose à me donner? fit-elle, de sa voix la plus grave et la plus profonde qu'elle pouvait imité
Hé, gamin, c'est pas le moment de plaisanter. répondit l'homme en l'aidant à se relever

Il avait gobé que c'était un garçon. Bah, s'il était aussi facile de changer d'identité en portant quelques vêtements amples et en changeant de voix, alors il n'en serait plus qu'aisé de leur mentir pour la fouille de dossiers! Quelle bande d'amateurs. Enfin, peut-être? Des chaînes tintèrent. Elles étaient longues, il était donc facile de bouger ses mains. Non, ce n'était pas celles du commissariat, elle les portait tout le temps aux poignets. D'ordinaire elles n'étaient attachés qu'à un seul poignet, et enroulait les chaînes autour de son bras. Une autre chaîne était également enroulé autour de sa cheville mais on ne pouvait pas la voir. Pourquoi tant de chaîne si ça ne servait à rien? Hé bien il s'agissait en fait d'un sceau, le sceau que lui avait posé son mentor. Plutôt encombrant, n'est-ce pas? Elle se dirigeait vers la salle d'interrogatoire, se demandant bien de qui se trouvait derrière la porte.

Ah, je dois aller aux toilettes...

Huh? La porte s'ouvrit. Derrière celle-ci se trouvait un homme, elle ne saurait dire s'il était plus ou moins âgé qu'elle, mais une chose était sûre, il serait toujours plus stupide. Elle esquissa un grand sourire moqueur, puis secouait légèrement sa chevelure, faisant voltiger ses mèches. Elle n'hésiterait pas à libérer un peu de chakra démoniaque ou à rompre quelques genjutsu insignifiant. Hm, en y pensant, ils avaient du envoyé un spécialiste du genjutsu pour l'interroger? Ou pensaient-ils peut-être qu'elle n'était qu'une simple d'esprit, qui se ferait facilement intimider et livrerait tout de sa personne sans la moindre hésitation. Que de niaises pensées! Ils avaient beau la sceller ou la plonger dans un genjutsu, elle avait une porte de sortie; une petite souris de couleur noirâtre se démenait derrière son dos, ne lâchant pas un seul couinement.

Shiro-nezumi. murmura-t-elle

On la força à s'asseoir sur une chaise branlante, et on enroula des chaînes autour d'elle. Des chaînes, toujours des chaînes. Ce n'est pas ça qui allait arrêter un ninja. Sauf si elles étaient scellées... Elle releva la tête vers l'homme qui allait l'interroger, le défiant du regard. La seule lumière qui éclairait la sale était une lampe grésillante, qui se coupait quelques fois. Ce n'était pas pratique tout ça. On se serait cru dans le repaire secret d'une secte, pas une salle d'interrogatoire à Kiri. Elle attendait qu'il prenne la parole, gloussant intérieurement. Commençons.