[Mission de rang C] La colère du prodige.

Kyouta était parti en mission, non sous les ordres de son supérieur, mais à cause de son instinct. Les rumeurs qu'il avait entendu à propos de lui-même l'avait fortement déplu, et il était déterminé à en châtier les responsables, comme il se devait. Et il n'allait pas y aller de main morte, pas de pitié pour l'ennemi. Sa destination : Oto. L'endroit n'était déjà pas très bien considéré par les villages avoisinants, alors si même Akatsuki s'y mettait... Il y passa inaperçu, son manteau aux nuages rouges n'attira pas le regard des habitants, ou ceux-ci ne souhaitaient pas avoir affaire à lui. Une fois arrivé au terrain d'entraînement, il aperçut ses cibles. Deux Jônins, d'une vingtaine d'année et trois Genins, sûrement un élève. Ils interrompirent leur activité en le voyant arriver. Kyouta les interpella d'une onomatopée, une main sur le katana qui se trouvait derrière son dos. Il n'en voulait pas aux deux Jônins, mais aux Genins. Il avait une fierté. Certes il cherchait peu les problèmes, mais il fallait bien faire ses preuves, de temps en temps. "Désolé", murmura-t-il, de sorte qu'il fût le seul qui entendit ce mot. Les Jônins le reconnurent par ses habits, et voulant protéger les élèves, ils se jetèrent sur lui. Mais en quelques mouvements, sa lame avait déjà tranché une épaule et transpercé une poitrine. Il rangea son katana, laissant les ninjas souffrir au sol, le souffle rauque et le regard vide. Mais ils n'allaient pas mourir. Il avait visé bien juste. La douleur n'était pas si intense que ça, mais assez pour les paralyser.

Ses yeux prirent une teinte rouge au croisement des regards furieux de l'équipe des Genins. Ils prirent l'exemple de leurs professeurs, s'élançant héroïquement vers lui. Mais c'était trop tard, ils avaient déjà été plongé dans l'illusion. Une barre de fer s'interposa entre les trois coéquipiers et lui, qui les projeta au loin. Puis le sol se mit à les engouffrer, les entraînant au profondeur de l'enfer... En réalité, ils étaient figés sur place, regardant le vide d'un air ahuri et terrifié. Il pensait que cela serait suffisant pour faire taire les mauvaises langues. Un monde dominé par la peur serait le meilleur des mondes, n'est-ce pas? Kyouta leva les yeux au ciel, songeur. Non, sûrement pas, celui-là était le meilleur. Son cœur n'était pas encore noirci par la vision du monde qu'avait les adultes, au contraire, il évoluait. Il laissa ses ennemis comme ça, se retirant pour s'en aller au repaire. La mission avait été accompli très rapidement, avec efficacité.