Kazuma voulait assister à l’interrogatoire, et même si elle ne le montrait pas vraiment, elle aussi était curieuse à propos de celui-ci. Ce nukennin lui avait mis la puce à l'oreille; peut-être savait-il même quelque chose à propos d'Akane, son ancien camarade?
En fait, à peine avait-elle fait quelques pas vers le commissariat, accompagnée de son coéquipier, qu'elle en entendit parler. D'après les rumeurs, il s'était approché trop près du feu et s'était brûlé les ailes. Mais, parlons toujours en métaphore, le volatile avait réussi à s'évaporer de nouveau. Il était talentueux, dans ce qui était de partir sans laisser de traces, c'était indéniable. Mais si un déserteur pouvait partir et revenir à Konoha de cette façon...
Étaient-ils vraiment en sécurité? Ou était-ce juste l'illusion d'une paix éphémère? Ce qui était sûr, c'est que ça ne durerait pas longtemps. Tout le monde était méfiant et restait sur ses gardes. Tout le Pays du Feu était alerte. La prochaine fois que l'Uchiwa reviendra, il ne partira plus jamais. Mais, elle oubliait déjà! Ils avaient déjà dépassés le commissariat. Elle revint en arrière, en soupirant face à son comportement trop distrait.
Ils passèrent la porte, et une fois devant les policiers, ils leur demandèrent s'ils pouvaient assister à l'interrogatoire. Ils s'éloignèrent un peu, pour discuter tous seuls. Ils revinrent calmement, avant de se rasseoir sur leurs chaises. Ils les autorisèrent à passer, et un de leur collègue, qui était resté silencieux, se leva pour leur indiquer la salle de l'interrogatoire. Ils rentrèrent alors dans un espace obscur, et seule une vitre les séparait du prisonnier.
Cet espace là, par contre, était éclairé, on voyait parfaitement qui étaient là-bas. Il y avait trois ninjas, il n'y en avait qu'un qui interrogeait, alors on ne savait pas vraiment ce que les deux autres faisaient. Peut-être qu'ils essaient de le convaincre mentalement, peut-être est-ce pour la forme, peut-être qu'ils servent juste à des renforts... Qui peut savoir? L'intéressé, lui, était assis sur une chaise, ligoté, et scellé d'un peu partout.
Ce qui pouvait retenir les plus fous.
Reiko pencha la tête vers la droite; on entendait tout, mais eux, ils n'entendaient rien. C'était pratique. Le policier qui les avait mené jusque là est resté avec eux, plus pour s'assurer de leur sécurité que pour les "garder". Ils avaient l'air plutôt sages...
-...alors, te décideras-tu à nous répondre? fit le ninja qui l'interrogeait