Environ une semaine s'était déjà passé après la mort d'Ayano Akane. Kuroha, la jeune fille fantôme et Lynne, la mystérieuse et silencieuse accompagnatrice, étaient réunis autour d'une table, à l'intérieur d'un refuge. On pouvait entendre les "clics" des machines, dans la salle à côté, qui permettaient à Ayano de rester "en vie".
Il pleuvait comme jamais dehors, et il faisait un froid glacial. La brume matinale de Kiri recouvrait tout le secteur, les empêchant d'être repérés. Brumeuse. C'était comme ça qu'allait s'annoncer la vie de la fille-fantôme, qui ne comprenait pas ce qui se passait, et qui avait confié son existence dans les mains d'un inconnu. Et malgré ses attentes, il se révélait que c'était une très mauvaise idée.
La jeune fille se leva et quitta la pièce. Lynne et Kuroha restèrent seuls, se dévisageant silencieusement, alors que la pluie battait la porte. C'est la première qui prit la parole, l'une des rares fois qu'elle le faisait, d'ailleurs.
« Sincèrement, je ne te comprends pas. lui confia-t-elle, Pourquoi n'as-tu pas suivi la liste? Avec tes allers et retours... Tout cela n'a pas avancé.
- Mais tu ne vois donc pas? a répondit Kuroha »
Il s'adossa à son dossier, venant mettre ses pieds sur la table. Il a esquissé un sourire à l'intention de Lynne, le genre de sourire qu'il faisait quand il avait quelque chose derrière la tête.
« Je vais utiliser le membre nul. Avec lui comme appât, je pourrais m'occuper du septième. Mais avant ça, je devais régler une faille; si il y avait quelqu'un pour lui raconter, tout serait perdu. Alors, tu vois, je leur ai fait pensé exactement ce que je voulais qu'ils fassent. »
Après avoir récapitulé la stratégie à Lynne, le jeune garçon baissa les yeux vers le sol, abandonnant son sourire pour un air plus réfléchi. Il entendait des cris, à l'extérieur de la maison. Il était de temps de bouger. Kuroha prévint la fille-fantôme, qui était resté au chevet du mort. Elle resta coite, et lui demanda si ils allaient prendre le corps. Le jeune garçon a hoché la tête, affirmant qu'il avait des conaissances qui s'en occuperaient. Sur ces mots, ils disparurent, s'évaporant dans la nature.